Résolutions Approuvées

COVID-19

Résolution sur les vaccins COVID-19


Attendu que : les effets de la pandémie causée par la covid-19 ont été dévastateurs en Amérique latine et aux Caraïbes en termes sociaux, politiques et économiques ;

Attendu que : les secteurs les plus vulnérables de la région, les pauvres, les femmes, les populations indigènes et afro-descendantes, les populations migrantes et réfugiées, sont en danger en raison de l'absence de travail, du manque de médicaments et de soins de santé ;

Attendu que : les politiques de prévention ne suffisent pas, s'il n'y a pas en même temps un accès aux vaccins et aux médicaments contre la maladie ;

Attendu que : la crise sanitaire a déclenché des processus dramatiques de crises humanitaires et de violence sexiste dans tous les pays de la région ;

Attendu que : deux tiers des vaccins disponibles au niveau international sont distribués en priorité aux dix pays les plus riches ;

Attendu que : tant que les infections continueront à augmenter dans les régions moins développées, la population mondiale dans son ensemble restera vulnérable ;

Attendu que : les processus de recherche et de développement de vaccins et de médicaments anti-covid-19 ont, dans tous les cas, dépendu des ressources publiques générées par l'économie mondiale qui relie tous les peuples de tous les pays ;

Attendu que : les biens de santé fondamentaux, tels que les vaccins, devraient être considérés comme des biens publics ;

Il Est Résolu : 

1) D’exiger que la communauté internationale, les gouvernements, les organisations internationales et les industries de la santé offrent à tous les peuples du monde un accès égal aux vaccins contre la covid-19.

2) D’exiger des gouvernements et des industries médicales qu'ils veillent à ce que les brevets sur les médicaments et les vaccins contre la covid-19 ne génèrent pas de redevances ou de bénéfices pour leurs propriétaires au-delà de ce qui est nécessaire pour couvrir les coûts de la recherche, et qu'ils soient donc mis en production dans toutes les sociétés qui en ont la capacité.

Politique Obama

Résolution sur la politique Obama


Attendu que : l’Association des études latino-américaines (LASA) est la plus importante association professionnelle au monde, rassemblant des individus et des institutions engagés dans les études sur l'Amérique latine et les Caraïbes. Avec plus de 7 000 membres, dont quarante-cinq pour cent résident à l’extérieur des États-Unis, la LASA est la seule association qui rassemble des experts de l’Amérique latine de toutes les disciplines et de diverses entreprises professionnelles, à travers le monde. Depuis des décennies, les membres de la LASA défendent la démocratie et les droits de la personne dans l’hémisphère occidental et soutiennent les relations pacifiques et respectueuses entre les États de la région. 

Attendu que : la politique du président Obama à l’égard de l’Amérique latine n’a pas encore rempli les espoirs suscités par sa comparution au Sommet des Amériques en 2009, selon lesquels les États-Unis soutiendraient fermement et systématiquement la démocratie, les droits de la personne, la justice sociale et la souveraineté nationale ; et

Attendu que : l’embargo de Cuba n’a pas été levé, malgré l’appel unanime des membres de la Communauté des États Latino-Américains et Caribéens (CELAC) pour y mettre fin, Cuba est toujours inscrit sur la liste des États parrainant le terrorisme, et les déplacements à Cuba par des citoyens des É.-U. demeurent sévèrement restreints; et

Attendu que : l’administration Obama a fait preuve d’une hostilité persistante envers les gouvernements progressistes d’Amérique latine, en particulier envers le Venezuela et la Bolivie, et a entretenu des relations étroites avec des gouvernements dont le bilan en matière de droits de la personne est médiocre, comme le Mexique, la Colombie et le Honduras ; et

Attendu que : le militarisme du Plan Colombie et du Plan Mérida et le déploiement de la Quatrième Flotte ont été renforcés avec la militarisation croissante de la frontière américano-mexicaine et la construction de nouvelles bases militaires et policières dans le cadre de la politique de lutte contre les stupéfiants, surtout en Amérique centrale ; et

Attendu que : un certain nombre de présidents actuels et anciens d’Amérique latine ainsi que d’importantes organisations de la société civile dans les pays les plus touchés s’opposent aux actuelles politiques américaines de lutte contre les stupéfiants considérées inefficaces et contre-productives et ayant des conséquences dévastatrices pour les populations civiles ;
 
Il est résolu que :

1) L’Association des études latino-américaines exhorte le président Obama à réduire la présence militaire américaine en Amérique latine, à inverser la militarisation des politiques régionales et frontalières des États-Unis, en particulier des opérations de lutte contre les stupéfiants, et à suspendre ou réduire l’aide aux forces militaires et policières dans les pays où les droits de la personne sont bafoués, en particulier le Mexique, le Honduras et la Colombie; 

2) L’Association des études latino-américaines exhorte le président Obama à normaliser les relations avec Cuba, notamment en éliminant autant de restrictions de voyage que possible par décret exécutif, en rendant les certifications nécessaires pour mettre fin à la désignation de Cuba comme État parrain du terrorisme, et à travailler activement pour obtenir la levée par le Congrès de l’embargo et le rétablissement de la pleine liberté de voyage pour les citoyens américains à Cuba ;

3) L’Association des études latino-américaines exhorte le président Obama à respecter pleinement la souveraineté du Venezuela et de la Bolivie et à poursuivre activement l’amélioration des relations, y compris la reprise de relations diplomatiques complètes ;

4) L’Association des études latino-américaines exhorte le président Obama à rejeter toute participation directe et indirecte des États-Unis aux actions ou aux politiques qui minent les gouvernements démocratiquement élus en Amérique latine ;

Wikileaks et dénonciateurs

Résolution sur Wikileaks et les Dénonciateurs

Attendu que : le gouvernement des États-Unis a cherché à censurer le site Web Wikileaks, éditeur de documents classifiés qui jettent une lumière sans précédent sur les actions des É.-U. à l’étranger ;

Attendu que : le gouvernement des É.-U. a entamé des poursuites pénales contre le dénonciateur de l’armée Bradley Manning, qu’il détient en détention militaire depuis mai 2010 dans des conditions condamnées par le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture de Juan Méndez ; 

Attendu que : Wikileaks a fait un effort acharné pour éviter de mettre en danger des personnes nommées dans les documents publiés en offrant de laisser le gouvernement américain censurer le nom de personnes, et n’a pas divulgué de renseignements tels que les codes sur les armes nucléaires qui, contrairement aux documents publiés, pourraient mettre en danger la sécurité mondiale ;

Attendu que : l’administration Obama a poursuivi plus de dénonciateurs du gouvernement que tous les gouvernements américains précédents réunis, envoyant un signal inquiétant pour l’avenir de la liberté universitaire et journalistique ;

Attendu que : le libre accès à l’information sur les activités du gouvernement est essentiel au fonctionnement d’une société démocratique, à l’application du droit international et à la recherche de connaissances savantes ;

Attendu que : les organisations savantes ont la responsabilité particulière de défendre les principes de transparence gouvernementale et de liberté universitaire et journalistique ;

Attendu que : l’Association des études latino-américaines est la plus grande association professionnelle du monde consacrée à l’étude de l’Amérique latine, une région qui a été la cible d’interventions fréquentes des É.-U. et dont l’histoire est étroitement liée à celle des États-Unis ;

Il est résolu que :

1) L’Association des études latino-américaines demande à l’administration Obama de reconnaître le droit de Wikileaks de publier des informations dans l’intérêt public ;

2) L’Association des études latino-américaines condamne l’emprisonnement et le traitement cruel de Bradley Manning, y compris la période de plus de neuf mois pendant laquelle Manning a été gardé en isolement cellulaire ;

3) L’Association des études latino-américaines demande à l’administration Obama d’étendre la protection de Bradley Manning et des autres dénonciateurs en vertu de la Loi de 1989 sur la Protection des Dénonciateurs.